Centre Socioculturel de Guilers
 

Centres sociaux fragilisés : pour des moyens à la hauteur des enjeux de cohésion sociale !

la Fédération nationale des centres sociaux et son réseau appellent à un Rendez-vous national de la cohésion sociale le 31 janvier.

A Brest, un rassemblement est prévu le 31 janvier à 10h30 Place de la Liberté.

Le Conseil d’Administration vous invite à soutenir et à relayer l’appel des centres sociaux via une signature en ligne  : https://www.centres-sociaux.fr/appel-aux-coresponsables-de-la-cohesion-sociale/ (cliquer sur signer l’appel des centres sociaux)

Comptant également, sur votre présence à ce Rendez-vous national.

 

 

 

Cohésion sociale : les centres sociaux appellent un soutien à la hauteur des besoins !

 

Réduction de la capacité d’accueil des enfants, d’animation d’actions, d’horaires d’ouverture, non reconduction de postes, surcharge administrative, conditions de la coopération parfois qui se dégradent : les centres sociaux, socioculturels et espaces de vie sociale n’ont plus les moyens d’animer correctement le lien social, de faire vivre les solidarités et de contribuer à une société plus juste. Ils tirent la sonnette d’alarme et formulent des propositions.

 

Les centres sociaux et espaces de vie sociale, acteurs clés de la cohésion sociale

Depuis plus de 100 ans, les centres sociaux, socioculturels et espaces de vie sociale font vivre la cohésion et le lien social partout en France, avec les habitant.es et en coopération avec les pouvoirs publics. Ils agissent contre les inégalités et contribuent à bâtir une société désirable pour toutes et tous, qui donne sa place à chacune et chacun et permet l’émancipation et le pouvoir d’agir des citoyens. Acteurs d’éducation populaire, acteurs des politiques publiques et garants d’un accueil inconditionnel, les centres sociaux sont des ferments de dynamisme local, d’attractivité des territoires et de cohésion sociale.

Faire plus avec moins, une équation impossible à résoudre

L’augmentation continue des charges met en péril la capacité des structures à agir. Dans le secteur social comme associatif, les postes sont de plus en plus difficiles à pourvoir, et de plus en plus précaires, nécessitant des revalorisations indispensables. La surcharge administrative et les exigences sans cesse accrues envers les structures placent les équipes dans des situations où les contraintes de gestion s’imposent au détriment de la qualité du projet. Plus globalement, les structures ne peuvent plus faire le grand écart entre des demandes en termes de lien social, d’urgence sociale, d’animation et de développement social qui ne cessent d’augmenter, et un investissement public qui n’est pas à la hauteur.

Des premières réponses insuffisantes

Alors que le rôle fondamental des centres sociaux et espaces de vie sociale est rappelé et réaffirmé par les politiques publiques récentes, côté État et organismes sociaux, la prise de conscience s’opère. De premières revalorisations de prestations ont été annoncées (COG CNAF – Etat, juillet 2023) et des efforts pour soutenir la reconnaissance de certains métiers en tension actés (métiers de la petite-enfance notamment). Côté collectivités, certaines ont renforcé leur soutien aux structures. 

Mais ces premiers pas ne suffisent pas. Les collectivités locales disent n’avoir plus de marge de manœuvre, quand les autres partenaires se renvoient la responsabilité financière. 

Sans un soutien financier pérenne et à la hauteur, de l’État et de nos partenaires, la réponse à cette équation sera – et est déjà sur certains territoires – des structures en déficit, la réduction ou la fermeture de service et d’activité.

Des conséquences directes pour les habitant·es et les territoires 

Réduction de la capacité d’accueil collectif des enfants, annulation d’animations culturelles, non reconduction d’ateliers d’apprentissage du français, limitation des temps d’ouverture, transports solidaires qui limitent leur périmètre d’action, postes d’animation non reconduits, dynamiques citoyennes et de dialogue entre habitant·es et pouvoirs publics qui s’éteignent, situations d’isolement qui augmentent, territoires qui s’appauvrissent et qui perdent des emplois, voire fermeture de centres… sont autant de conséquences sur les habitant·es et les territoires. Les centres sociaux et espaces de vie sociale sont en effet des lieux de vie et de solidarités qui agissent dans les territoires avec les habitant·es – de la petite enfance au grand âge – et acteurs locaux, avec la conviction que le lien social n’est pas une marchandise. 

 Leur intervention repose sur des équipes dont les conditions de travail et la reconnaissance sont essentielles pour leur permettre de mener à bien leurs missions. Ne pas leur allouer les moyens nécessaires constitue une remise en cause du rôle singulier et précieux de nos structures.

 

Nos demandes : Pour un soutien exceptionnel et vers un nouveau modèle économique 

 

On pourrait nous demander de faire preuve d’adaptation. Les centres sociaux le font depuis des années déjà. Ils sont arrivés à la fin de leur aptitude à imaginer et trouver des réponses. Celles-ci doivent aujourd’hui être pensées et construites en coresponsabilité, avec nos partenaires.

 

C’est pourquoi nous appelons à un rendez-vous de l’ensemble des partenaires des centres sociaux pour affirmer leur coresponsabilité face aux enjeux de cohésion sociale et d’affirmation du rôle des centres sociaux comme bien commun à préserver et de construction de réponses structurantes : ministre des solidarités et des familles, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, secrétaire d’État à la jeunesse et la vie associative, présidences de la CNAF et la CNAV, présidences des associations nationales d’élus. Un rendez-vous leur est ainsi proposé dans le courant du premier trimestre 2024 par la FCSF et le réseau des centres sociaux, socioculturels et espaces de vie sociale.


A court terme, notre réseau appelle au déblocage d’un fonds de soutien exceptionnel. Il s’agit là de permettre aux structures de pouvoir passer le cap de cette période, maintenir une activité à la hauteur des besoins dans cette période où le lien social, les solidarités, l’attention aux plus vulnérables doivent être plus que jamais préservés.

 A moyen terme, notre réseau souhaite construire avec l’ensemble des coresponsables de la cohésion sociale un nouveau pacte de coopération entre centres sociaux et pouvoirs publics et un modèle économique renouvelé, en cohérence avec le sens du projet et de l’approche centre social dans les territoires (refonte du modèle économique de l’animation coordination globale, renforcement des fonctions de l’animation collective famille, modèle économique des centres de loisirs à repenser, qualité et conditions de la coopération, lutte contre la surcharge administrative…)

Plus spécifiquement, nous portons également les propositions telles que formulées par le Mouvement associatif, pour renforcer l’emploi et le bénévolat dans les associations (parmi lesquelles la revalorisation du Fonjep). 

Du local au national, soyons à la hauteur des enjeux et défis de cohésion sociale à relever aujourd’hui et pour les années à venir. Les envies d’agir des habitant·es sont là, les équipes sont au rendez-vous et veulent continuer à faire vivre le lien social, les solidarités, le pouvoir d’agir et de transformation sociale, et de concourir à une société plus juste !







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